« Un souffle frais sur la nuque »



La guillotine est une machine de conception française, inspirée d’anciens modèles de machines à décollation, et qui fut utilisée en France pour l’application officielle de la peine de mort par décapitation.
En France, la guillotine fonctionna à la prison des Baumettes pour la dernière fois en septembre 1977, et fut remisée définitivement, après l’abolition de la peine de mort en 1981, à la prison de Fresnes.

Contrairement a ce que l'on croit, ce n'est pas le Deputé Guillotin qui l'inventa, bien qu'a l'origine du projet (et du nom...)
S'inspirant, de la Mannaia italienne et de la Maiden écossaise, le docteur Antoine Louis, inventa la guillotine, dont l'objectif était paradoxalement la suppression des souffrances.

Le charpentier Guidon, et le mécanicien Tobias Schmidt, ont contribués a l'élaboration de la première machine.
L'architecte Giraud donna de nombreuses indications lors de la conception, comme par exemple, pour une raison qui se devine, de peindre les machines en rouge ou construites avec un bois naturellement rouge.

Louis XVI, après avoir examiné le dessin, en approuva le principe mais émit la critique qu’une lame « en forme de croissant » était insuffisante pour terminer dans tous les cas une coupe franche. Il est, en effet, difficile de couper une chose résistante (le tronc cervical) simplement en appuyant ; un mouvement de cisaillement est nécessaire, à l’instar de celui de la scie. On donna raison au Roi qui saisit alors une plume, corrigea le dessin de la lame et lui donna « une ligne oblique » en disant qu’il faudrait essayer les deux dispositions pour confirmer.

Pendant la Révolution française, elle fut surnommée le grand « Rasoir national », le « Moulin à silence », la « cravate à Capet », la « Mirabelle » (par rapprochement à Mirabeau) , « l’Abbaye de Monte-à-Regret », le « Vasistas », la « Veuve » (par les escrocs), la « raccourcisseuse patriotique » ou le « rasoir national ».

Le premier condamné a mort fut Nicolas Jacques Pelletier, le 25 avril 1792, et le dernier fut Hamida Djandoubi, le 10 septembre 1977 (dernier condamné a mort Français et d'Europe de l'Ouest).

Marcel Chevalier, a été le dernier bourreau Français, en fonction jusqu'au 9 octobre 1981, année où la peine capitale est abolie.